Le RCD fêtera aujourd’hui ses 20 ans. Beaucoup de choses ont été faite. Beaucoup reste aussi à faire. Une chose est sure, le RCD a bien fait. La classe politique Algérienne doit beaucoup au RCD, même si elle a, par hypocrisie ou opportunisme, feint de lui reconnaitre la paternité des idées et des concepts.
La lutte contre l’intégrisme c’est le RCD.
La défense de la république c’est le RCD.
La régionalisation modulable c’est le RCD.
La refondation de la nation c’est le RCD.
La lutte contre la corruption, la clochardisation de la vie politique, l’effort d’instaurer des traditions de moralisation de la vie politique, c’est encore le RCD.
Notre Parti, s’est toujours défendu de changer à lui seul le sort du pays. Il ne se fera qu’avec la convergence des efforts de toutes les forces vives de la nation.
Ci après le message du président à l’occasion du vingtième anniversaire du RCD
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9 février 1989 – 9 février 2009 : vingt ans. Le temps d’une génération, le RCD a réhabilité le message des aînés renié par un régime despotisme, construit un projet alternatif dans un climat de misère et de terreur et formé de jeunes cadres grâce auxquels notre Rassemblement est reconnu dans toutes les régions d’Algérie comme le parti de la dignité, du patriotisme et de l’espoir.
Nourrie aux principes de novembre et de la Soummam, la génération RCD en a traduit et actualisé les valeurs.
Les épreuves n’ont pourtant pas manqué. Répression et assassinats ont accablé notre famille politique plus que toute autre formation. Nos proches ont enduré abus, angoisses et frustrations.
Mais pour avoir fondé notre combat sur les convictions et non les personnes, pour avoir eu la lucidité et la persévérance de privilégier la perspective au conjoncturel, nous avons pu vaincre la peur, l’usure et la trahison.
Le défi n’était pas simple.
Porter un projet démocratique et affronter un système qui a fait de la violence et de la corruption des principes de gouvernance n’était pas chose aisée pour un parti qui avait choisi, dès le départ, la lutte pacifique et qui devait, de surcroît, animer un débat public déserté par les élites.
Identifier et structurer des dossiers comme ceux de l’identité nationale, des droits de l’homme, de l’environnement, de la laïcité, du statut de la femme, de la régionalisation, de la compétitivité économique, de la construction de la matrice nord-africaine et se battre quotidiennement sur le terrain contre la désinformation et les fraudes électorales relevait d’une audace que beaucoup décrivaient comme une entreprise hasardeuse sinon vaine.
Aujourd’hui, la grande majorité des acteurs politiques et sociaux conviennent, avec plus ou moins de bonne foi, de la légitimité de nos revendications quand ils ne s’en réclament pas ouvertement.
Comment un parti, portant un discours de vérité dans un environnement politique dominé par la démagogie, a-t-il pu s’imposer sur la scène nationale comme le repère et l’instrument auxquels tout le monde en appelle quand il convient d’apporter des solutions aux problèmes du pays ou qu’il faut dénoncer ou combattre une menace qui pèse sur la nation ?
Cette performance mérite d’être méditée. Sans vanité ni fausse modestie.
Après 20 ans, je crois pouvoir dire que notre pérennité et notre crédibilité tiennent avant tout à deux choses.
En refusant la précipitation et l’improvisation, c'est-à-dire l’opportunisme, dans ses recrutements et son organisation, le RCD s’est doté d’une base organique qui l’a préparé à mieux affronter les agressions du régime et prémuni contre les méfaits de la faute individuelle.
La deuxième donnée qui porte notre dynamique vient de notre statut de militants et de formation surs de leur probité. N’ayant rien à demander et rien à se faire pardonner, le RCD a toujours dit et fait ce qu’il considérait être le mieux pour la collectivité nationale au moment où beaucoup attendent d’être autorisés ou protégés pour s’exprimer.
Ce double investissement constitue un inestimable capital qui nous permet d’être ici aujourd’hui, 20 ans après la naissance de notre parti, revendiquant tout à la fois l’héritage de nos aînés, le bénéfice de notre combat et la confiance de la jeunesse.
Et le plus grand succès du RCD, c’est d’avoir réussi à capter l’intérêt et l’adhésion du jeune algérien abandonné, désinformé et, croyait-on, définitivement conditionné pour être captif de l’idéologie d’un régime autiste.
Chers amis,
Nous avons accompli un travail qui marquera l’histoire de l’Algérie d’après guerre et qui pèsera sur l’avenir de notre pays.
A chaque épisode décisif de notre histoire, le RCD a répondu présent. Le 12 novembre, notre parti sera seul pour défendre l’honneur algérien face à un coup de force constitutionnel qui laissera sans voie le reste de la classe politique.
Dans deux mois, et sauf imprévu majeur, l’Algérie va devoir subir une agression politique supplémentaire à travers un simulacre d’élection présidentielle qui dégradera d’avantage les institutions et discréditera un peu plus l’image de notre pays sur la scène internationale.
Les patriotes ont attendu et suivi avec attention, avant de la saluer, la position de notre conseil national extraordinaire à propos de la prochaine présidentielle. Notre décision a redonné confiance à nos compatriotes et amorcé un mouvement de résistance citoyenne qui fait écho à celui que nous avions lancé au moment des grands périls.
Une telle audience ne saurait relever des seules considérations conjoncturelles.
Ce sont la constance et l’intégrité de notre parcours qui font que notre parole est écoutée.
La spécificité du RCD c’est que le militant le plus anonyme peut représenter par sa ferveur et sa volonté le combat qui nous implique tous. Ce socle culturel est notre force. C’est un viatique qui doit être protégé, entretenu et renforcé. Par devoir de fidélité à ceux qui ont payé de leur vie leur engagement à nos côtés mais aussi par nécessité politique car il n’y pas d’autre salut pour le parti et la nation en dehors de la sincérité et la transparence.
Chers amis,
Dans la vie d’un parti, qui est à la fois une force de contestation et de proposition, une période de 20 ans suffit à peine à la gestation d’un projet politique. Pendant ce temps, nous avons restauré notre histoire nationale, sauvé la patrie d’un naufrage certain et offert une alternative crédible et cohérente au pays. Même dans les nations stables, il y a peu de formations politiques qui peuvent s’enorgueillir de tels bilans.
Nous avons semé la bonne graine, le champ des espérances va éclore. Nous devons coûte que coûte maintenir le cap. N’oublions pas que dès le départ, nous savions que « tout le monde a droit à l’erreur hormis nous ».
Nous n’avons pas emprunté les voies les plus simples mais nous avons tracé les chemins les plus justes.
Pour avoir rencontré et longuement écouté beaucoup de nos concitoyens et amis étrangers, je peux vous assurer que nous pouvons légitimement goûter au plus beau des cadeaux d’anniversaire : la reconnaissance et le respect, si rares et si précieux dans notre pays.
A chacune et chacun d’entre vous, à chaque membre de vos familles, sans lesquels notre lutte n’aurait pas connu une telle résonance, je souhaite un bon anniversaire et vous dit à très bientôt pour de nouvelles conquêtes.
Said SADI